mercredi 25 mars 2009

Garcia Lorca


Le 5 mars 2009, dans le cadre de la quinzaine espagnole, Monique Sattler nous a parlé de Fédérico Garcia Lorca, le grand écrivain andalou, qui fut un des premiers morts de la guerre civile espagnole en 1936. "Ils ont tué Fédéric A l'heure où surgissait la lumière" "Il ya eu crime dans Grenade, sa Grenade" Né en 1899, à Grenade, c'était une âme généreuse, passionnée, provocante, imprégnée du mystère andalou. Il voulait faire renaître cette vieille civilisation: sa poésie se pare d'accents médiévaux.Son recueil poétique le plus fameux, le "Romancero gitano" publié en 1928, est traduit en vingt langues. Garcia Lorca y restitue les couleurs brillantes de son en fance, les rouges et les jaunes lumineux. Monique Sattler nous lit:
"La fillette au beau visage qui cueille les olives..."
Nous pensons à Van Gogh, à son intensité, sa vibration chromatique, ses formes profanes, surabondantes. mais les poèmes de Lorca prennent des accents sans cesse différents. Monique Sattler nous lit la mort dans l'arène du toréro Ignacio Sanchez Mejias: "A cinq heures du soir, C'était juste à cinq heures du soir..." Nul n'a mieux évoqué la tragédie de la vie et de la mort, la tristesse fondamentale du coeur espagnol , d'autant plus sombre que la lumière est est plus éclatante. Il réalise la fusion de la mort sanglante et de l'amour, disant lui-même: "Je fais maintenant une poésie à s'ouvrir les veines".
Dans son théâtre, (" les noces de sang "en 1934, "la maison de Bernarda Alba" en 1936), il ne fait aucune concession à la mode, craignant " la stupide célébrité" cherchant les chemins les plus rudes. " Mon oeuvre théâtrale doit avoir de la simplicité et de la sérénité". Ses"Noces de sang" brillent du sens de l'honneur, de la fatalité, de la violence, de l'ardeur, de l'indignation. Poète lyrique, auteur de pièces de théâtre toujours jouées, il ne cesse de peindre, de faire de la musique. Les plus grands artistes sont ses amis: Walt Whitman, Pablo Néruda, Manuel de Falla, Salvador Dali. Pablo Neruda dira de lui:
" Ténia angel", Il avait tout d'un ange.


Indigné par la misère des gens, il fut la victime de cette barbarie qu'il n' acessé de dénoncer.

A trente huit ans, il tomba à Grenade, fusillé par les franquistes. Son corps fut jeté dans un charnier, qu'il est question de réouvrir de nos jours avec un dossier controversé, suivi par le juge Balthazar Garzon et réprouvé par la famille de Garcia Lorca qui souhaite que son corps reste au milieu des siens, les gens du peuple. Le minitre Zapatéro a déclaré la réhabilitation des morts de la guerre civile.