lundi 2 février 2009

Rencontre avec C Lamaison

Visite du 15 janvier 2009
de Monsieur Crestian Lamaison, à la médiathèque de Nérac.


Crestian Lamaison est orthézien, dessinateur de formation.

Il vient à l’écriture dans un journal local, avec un feuilleton de 50 mois, dont il a fait un livre : Le Carnet de Geoffroy Pédescaus. Il dit puiser son inspiration aux sources de la philosophie, dans la littérature française, ironique mais humaniste, qui va de Rabelais au Canard enchaîné.
Il condense sa réflexion Le carnet de Geoffroy Pédescaus ou « chronique d’un enfant gascon », qu’il fait suivre de Le volcan de Mémé.
On y voit un gamin de 12 ans naviguer candidement entre le communiste, le F.N., l’écolo, le R.P.R. qui forment son éclectique famille.
Crestian Lamaison se passionne également pour le voyage à pied : 3500 kilomètres de marche en 7 ans lui inspirent Le Soleil se lève dans mon dos, récit de ses marches à Compostelle, sur les traces des pèlerins.
Après une traversée entre l’Ardèche (de la grotte de Chauvet) et le Périgord (la grotte de Lascaux), où il rencontre l’art pariétal paléolithique, il écrit Bo « Voyage à pied dans le temps ».
Dans L’Enclume il approfondit sa méditation de « promeneur solitaire ».
« La marche, écrit-il, n’est qu’une longue lutte contre les masses pesantes qui nous accablent : la superstition, les préjugés, les terreurs, la bêtise… »
Crestian Lamaison témoigne ensuite sur de grands personnages du Sud-Ouest. Dans Élisée Reclus, l’Orthézien qui écrivait la Terre il fait revivre ce savant né à Sainte-Foy-la-Grande, puis orthézien (1830-1905), « le plus grand géographe de tous les temps » selon les géographes modernes, qui participa à la Commune de Paris et fut pris les armes à la main, échappa au poteau grâce au monde scientifique, Charles Darwin entre autres, et fut condamné au bannissement en Suisse, comme Louise Michel le fut en Nouvelle-Calédonie.
En 2008, Lamaison publie enfin : Félix Pécaut, un apôtre de la laïcité.
Félix Pécaut (1828-1998) est né à Salies-de-Béarn et finit sa vie à Orthez. Fils de protestants résistants, il est placé dès 11 ans à Nérac chez un pasteur alsacien Hoseman où il connut le futur baron Haussmann alors sous-préfet de Nérac. Il finit ses études de théologie à Montauban mais renonce à être pasteur et se consacre entièrement à l’Éducation. Il est avec Jules Ferry et Ferdinand Buisson un des principaux fondateurs de l’Ecole laïque, gratuite et obligatoire. On le charge de fonder la première école normale supérieure d’institutrices en 1880. Sa réflexion contribue au bouillonnement des idées du XIXe, qui pend son origine au siècle des Lumières et aboutit en 1905 aux lois dites « laïques », lors de la séparation des Églises et de l’État, instaurant la tolérance et la liberté de conscience dans les lois. Mais l’ouverture que donne la laïcité représentait surtout pour lui le meilleur accès du peuple à l’Education. Comme autre moyen puissant, il préconisait la poésie.
L’Éducation est la clé de la Liberté, il n’a cessé d’en témoigner, on retiendra de lui la formule :
« Tant qu’on n’aura pas tout fait pour l’enfant,
On n’aura rien fait »


La salle est attentive à l'intervention de cet auteur.

1 commentaire:

Mameille a dit…

Crestian Lamaison, Personnage "haut-en-couleur" s'il en est et qui mérite fort d'être connu.
Si vous passez par Orthez, demandez à le voir.